Calendrier :
3 mars 2014 : présence d’un géomètre
dans le pré de la Tallebarde et découverte du projet par les riverains
20 mars 2014 : élections municipales
10 avril 2014 : réunion publique
d’information organisée par la SAS Grosne Biogaz : vive contestation
10 juillet 2014 : organisation par la SAS Grosne
Biogaz d’une « concertation citoyenne » en présence de médiateurs
1er octobre 2014 : pour ou contre un réseau
de chaleur communal dépendant de la méthanisation ? Vote défavorable du
Conseil Municipal
janvier 2015 : mise en vente par M. Alain
Gobet du pré de la Tallebarde
février 2015 : déclaration des porteurs
du projet à la presse : subventions attendues en juin, premier coup de
pioche annoncé pour septembre 2015
17 mars 2015 : rencontre du CPVVGO* avec
M. Philippe Lacondemine, Conseiller Régional, M. Alain Morin, Président de la
CCHB (Communauté de Communes du Haut Beaujolais) et l’ADEME Rhône-Alpes (Agence
De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie)
Au vu des articles récemment parus dans la
presse et de la rencontre du 17 mars avec les élus ci-dessus, l’implantation
d’une unité de méthanisation à Ouroux est bel
et bien maintenue à La Tallebarde
(entrée nord du village).
Rappelons que le projet, porté par dix
agriculteurs, impacte une ZNIEFF (zone
naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) de catégorie 1, des riverains, tout un village dont de nombreux habitants et amis ne veulent pas
voir l’entrée défigurée par une telle installation ni subir les nuisances occasionnées par ce type de projet.
(Voir sur le Net : « La fausse promesse d’une énergie propre »,
documentaire d’Arte du 14 mai 2013).
Concernant les nuisances, précisément,
l’article du Patriote daté du jeudi 5
février 2015 précise que le projet « représente un budget estimé à
1 782 000 €, budget qui a été majoré pour tenir compte du traitement
des odeurs et de l’aménagement paysager. » Qu’en est-il du bruit ? Le CPVVGO a pourtant
largement alerté la SAS Grosne Biogaz sur la configuration géographique si particulière à Ouroux – construit en
fond de vallée et cerné de moyennes montagnes amplifiant considérablement les
sons.
Par
ailleurs, le 6 juillet 2014, l’un des porteurs du projet a écrit au CPVVGO :
« L’Etat ne soutient le projet
que si 60% de la chaleur est utilisée.
Sans ce soutien, le projet ne verra pas
le jour. »
Dans le même courrier, il est précisé que
« Seul le réseau de chaleur
municipal répond au volume produit ».
Le 1er octobre 2014, le Conseil Municipal de notre village,
« considérant vouloir rester indépendant
de tout projet privé » et « considérant que l’étude ne couvre pas
les besoins énergétiques de l’ensemble des bâtiments communaux », s’est
prononcé contre le raccordement de
la Commune à un réseau de chaleur alimenté
par cette méthanisation.
Pourtant, la SAS Grosne Biogaz n’a pas
renoncé à son projet. Pour bénéficier de la prime énergétique de l’ADEME, il
lui faut impérativement valoriser la
chaleur produite par la méthanisation. Elle s’est donc orientée, aux dires de
M. Morin (ce 17 mars) vers « une
entité nouvelle : séchage de granulés bois ». Cette unité serait
installée dans l’ancienne fromagerie
(SCOFF).
Quel bruit
ces installations complémentaires
produiront-elles ?
Quel trafic
supplémentaire génèreront-elles dans le village et ses alentours ?
Quel niveau de dégradation du cadre de vie cela entraînera-t-il pour
Ouroux et ses habitants ?
Dans son compte rendu de la « concertation
citoyenne » du 10 juillet 2014, la SAS Grosne Biogaz concluait
ainsi :
« […]
la tranquillité des riverains, la sécurité et la protection de l’environnement
sont au cœur des préoccupations des porteurs du projet. Nous maintiendrons
cette exigence de transparence et de co-construction dans la suite de
l’élaboration de ce projet. »
Depuis cette « concertation citoyenne »
et son compte-rendu du 8 septembre 2014, la SAS Grosne Biogaz n’a communiqué aucune information. Faut-il rappeler
qu’au cours de cette « concertation » où étaient invitées, entre
autres, les 9 associations d’Ouroux,
les quatre groupes de réflexion (bruit, odeurs, trafic, paysage) ont tous
proposé un changement de lieu
d’implantation de la méthanisation, parfois à une grande majorité de voix ?
Avec l’installation d’une unité de granulés
bois, la SAS Grosne Biogaz reste sourde à ces doléances et décide de passer en force en se maintenant à La
Tallebarde. Pourquoi ne pas tenir compte des sensibilités exprimées le 10
juillet ? S’il s’agit réellement d’un projet territorial, pourquoi ne pas respecter ce territoire et ses
habitants en installant une
méthanisation et une unité de séchage sur
un site neutre, impactant le moins possible la nature, le patrimoine et les
hommes – sur l’une des exploitations agricoles
concernées, par exemple ? Les prospecteurs et promoteurs qui
« chassent au trésor » en repérant les lieux où implanter des
méthanisations verrouilleraient-ils les
projets au point que les agriculteurs concernés ne puissent se désengager
du site initialement retenu si tel était finalement leur vœu ?
Une fois encore, il est clair que la SAS Grosne
Biogaz œuvre de son côté, sans tenir compte des voix exprimées, et en faisant
du village d’Ouroux la béquille d’un
projet privé. Cette manière d’agir aggrave
la situation conflictuelle vécue par la population d’Ouroux.
Ce village mérite respect et considération : à ce titre, vous pourrez trouver matière
à réfléchir dans le feuillet joint : " Des
hommes, le fil de la pierre et le bon cours de la rivière ".
Notre Assemblée Générale se tiendra
le vendredi 24 avril 2015 à 20h00
à la Salle des Fêtes d'Ouroux.
Vous y êtes cordialement invités.
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